Actualité

Journée aux Estives

Nous avons marché.
 
le dos s’avançant, la poitrine s'ouvrant, 
l’imprégnation fut  reconnue. 
 
Sur notre passage 
Les roches moussues étaient arbres
les troncs biscornus, pierres
unis dans un baiser sans fin…
 
Un peu plus loin une petite troupe de troncs blancs, droits, fiers, 
filent majestueux vers un ciel invisible.
 
Accompagnés de vert, nous avons marché, les jeunes fougères souriaient
 
Au retour les yeux  les peaux, luisaient
Les paroles habituelles reprenaient peu à peu
Elles contrastaient avec une vivacité profonde qui pétillait.
Le mélange était cocasse.
 
Bernard

Hanches et mains nous étions, sous les frondaisons... la marche namba , guidant corps à cœur nos pas... un regard tout de vert vêtu, mais point moussu... au contraire! Vif, rieur, accueillant, recevant... soleil et vent en compagnonnages, brume jouant avec les nuages... se relier, se sentir guider, porter par le groupe, restons collés...dos plein, poitrine ouverte, mains vives, trésors… reconnaître merci merci !

Marie-Elisabeth

Arbres et rochers étroitement enserrés, on ne sait lequel soutient l'autre, sous la bienveillance de la mousse. Les discrètes fleurs des pâturages réclament qu'on se rapproche du sol pour contempler leur délicatesse. La brume vagabonde efface, dévoile, cache, révèle. Avez-vous vu ? Ah non, ça n'existe plus. Pour un temps. Une sonnaille tinte... ou un rire de lutin ?

C'était une belle journée.  Merci.

Marie-Annick 

Forêt de roches où pousse des pins
Montons encore un peu
Le voilà, entouré de sa moquette de mousse :
Le troupeau de hêtres
Il joue avec les rochers
1,2,3 ... soleil
Immobile dès qu'on le regarde
 
Stéphane

Les pieds glissants sur le doux chaos du chemin,
le tonique de la pente appelant le bassin,
l'air de l'altitude irriguant la poitrine heureuse et essouflée,
les mains et les bras admiratifs et jaloux de la nonchalance vivace des ramures,
les sens remplis de verts, de bruns et de bleus,
l'esprit minéral aspirant à la légèreté des sommets, dissolvant la brume organique des pensées,
nous avons rejoint la vaste lumière de la crête en compagnie des scarabées, de l'écho cuivré des troupeaux porté par le vent, et des souffles amis calmes et enjoués.
Merci à toutes et à tous.
Merci Bernard et Marette

Jean-Marc

Nous nous exerçons à la marche Namba, reliant mains et hanches, guidé par le dos… ayant peu d’expérience dans cette pratique, j’y met beaucoup d’efforts pendant la plus grande partie de la marche. Cela ne me permet pas d’être pleinement dans l’accueil de ce qui m’entoure, accueil qui demande un relâchement… Mais par moment, les éléments m’envahissent : un sentiment de verticalité au milieu des arbres, une grande ouverture sous le ciel, un enracinement qui remonte de la terre alors que j’arpente un sentier abrupt, une connexion au groupe … et pour quelques instants je m’efface et baigne dans ce qui m’entoure.

Merci pour cette journée en conscience

Mathieu

Une journée loin du paraître.
Une journée loin de la comparaison incessante.
Une journée où l'on se permet de faire tomber son masque et de se retrouver.
 
Après s'être dévêtu de son manteau sociétal entre des murs peints de lauriers,
nous nous retrouvons à accueillir dans nos cœur, dans nos pensées et dans nos pas,
la chaleur du soleil et la fraîcheur d'une forêt changeant chaque seconde de décors.
 
Une douce brume nous lave de nos regrets et de nos inquiétudes d'avenir,
laissant apparaître un paysage de montagnes encore enneigées, entourées du vert luxuriant de la vie.
Du haut de leur sagesse infinie et de leur centaines de milliers d'années,
peut-être nous montrent-t'elles que la vie n'est pas qu'une course effrénée à la reconnaissance et l'approbation des autres.
Que de temps en temps, il est bon de s'arrêter un moment et de contempler le monde, contempler sa vie et se laisser faire,
lâcher prise sur ce besoin de contrôle qu'on nous a habitué à avoir et juste ... vivre, rien de plus.
Est-ce là notre réelle mission sur Terre ? Je ( Elles ) vous laisse(nt ) choisir ...
 
Retournons maintenant un peu plus longtemps dans cette forêt d'émeraudes qui comble nos sens.
Elle nous entoure de ses bras boisés avec un amour aussi bien maternel que paternel.
Un amour qui reflète son paysage, sobre mais abondant, constamment présent peu importe les saisons.
Une douceur qui repose, un calme qui berce. Un calme ? calme apparent peut-être ?
Car si l'on écoute les conseils de nos sages Madames Montagnes et que l'on prend le temps,
de regarder autrement qu'avec les yeux,
d'écouter autrement qu'avec les oreilles,
et de ressentir autrement qu'avec la peau,
peut-être pourrions nous découvrir un monde "féérique " !
Plein de rires, de jeux, de chants, de danses, de liberté et d'amour.
Un monde qui n'attend que de nous prendre dans ses bras, un monde pétillant de magie ! 
Mais faudrait-il encore prendre le temps et surtout accepter de le voir ...
 
Mélissa