Le Dojo du Laurier

Mot du jour du 14 avril

La parole au corps

La parole au corps

« Heureux celui qui au matin, pour lancer sa journée, a sous les yeux non seulement des images belles, mais des images fortes »
                                                                           Bachelard

Nous nous retrouvons désormais régulièrement avec cet outil que peut être internet. Zoom nous relie dans des séances bienfaitrices comme un appel d’air réconfortant et guidant. (Mes propres mots offerts me conduisent et me remplissent et cela grâce à vous) Nous nous retrouvons aussi autour de petits textes ou de petits films vivifiants. Nos messages vont et viennent et nos habitudes de communicants n’évoluent guère.  
Soyez plus enthousiastes, vos yeux  s’allument parce que vous regardez quand vous vous exprimez. Soyez heureux de partager plus que ce que vous partagez. Ne vous retenez pas et ne jugez pas ce que vous dites. Laissez jaillir vos paroles sans les préméditer. Décidez de dire et non point ce que vous voulez dire, alors ça remonte.  
Nous voyons beaucoup de choses ici ou là, elles sont  étonnantes et souvent elles glissent sur nous sans vraiment nous toucher. Alors  des commentaires habituels jalonnent nos conversations dans des :
« Ils ont dit que ….. » ils ont montré que….. »

Réveillons nous, prenons un peu de risque.

Une belle phrase, un beau texte …. lisons le en le ressentant physiquement comme si les mots pénétraient notre corps, notre poitrine, bien au-delà de leur sens.
Regardons cette satisfaction toute intellectuelle où la force des mots patauge en surface  sans agir dans nos coeurs.
Dans ce cas on dit à ce sujet : « je suis d’accord, c’est intéressant …. »
Ainsi  nous sommes fermés en supposant le contraire. Nous nous mettons à égalité.
Nous avons des pratiques qui invitent notre corps, notre esprit, notre coeur à se nettoyer des habitudes. Nous sommes régulièrement invités à observer ce qu’il peut se passer en nous. Nous sommes invités à l’exprimer, à le partager dans un geste ( nos pratiques ) ou dans quelques mots chargés de sincérité, d’élan.

« La parole ne se communique pas comme une valeur marchande. Elle se transforme, elle passe et elle se donne. Vivante de l’un à l’autre, la parole est un fluide, elle passe entre nous comme une onde et se transforme de nous avoir traversée. »
                                                                                         Novarina

« Pour être heureux, il faut penser au bonheur des autres »
                                                                                             
«  Nous sommes réunis dans l’instemps parlé. La parole nous a été donné non pour parler mais pour entendre. »
                                                                                          Novarina

                                                                  Alors… écoutons, lisons et regardons dans la résonance de notre corps, dans le silence qui ouvre à la vérité du recevoir. A cet instant laissons les commentaires et l’imagination se fait chair, remontante et créant la parole.

Ces sensations à l’écoute peuvent être perçues au ventre, à la poitrine, au dos comme cela pourrait vous convenir, mais le ventre reste la valeur sûre.
Le feu du ventre écoute, aime, devine, transforme, guérit.
Demandez à votre ventre et imaginez la réponse remontante.

« Imaginer, c’est hausser le réel d’un ton »
                                                                                      Bachelard

Détournez vous des choses, des rapports, des conversations inutiles, où la force des mots perdent leur sens, détournez vous sans les rejeter en les observant avec bienveillance.

Avec la pratique et cette vigilance, les changements se font sentir.

Quelques signes :

  • La perte d’intérêt à juger les autres
  • La perte d’intérêt à se juger soi même
  • La perte d’intérêt au conflit
  • La perte d’intérêt aux soucis
  • Des sourires fréquents venant du coeur et passant par le regard
  • La sensation d’être en communion avec les autres et la nature
  • De fréquents et insurmontables épisodes de reconnaissance
  • La tendance croissante à laisser les évènements arriver plutôt qu’à les provoquer
  • La sensibilité à aimer les autres et l’envie incontrôlable et croissante de la partager

                                                                                
Tout ce que je viens de partager avec vous est mon étude, ma quête, le prolongement des enseignements que j’ai reçus et de la compréhension que j’en ai actuellement.
Ce que je propose est exactement ce que je fais avec et pour moi.

Mais aussi il y a un point dont vous n’avez pas la charge qui est celui du choix de  guider.
Cela est un apprentissage, une décision, un chemin intimement relié au premier.
Je cherche comment guider et j’expérimente avec tous les outils de mon corps, coeur, esprit.
Car je souhaite que cela soit bon pour vous comme pour moi.  

bernard